Elle est « un don de Dieu pour notre temps », une grande mystique et une maîtresse de la vie spirituelle. C’est un vrai prophète qui nous rappelle la vérité biblique de l’amour miséricordieux de Dieu pour chaque homme. Elle nous presse d’aller proclamer cette vérité à l’humanité entière par le témoignage de notre vie, en actes, en paroles et par la prière.
Apôtre de la Miséricorde Divine, Secrétaire de Jésus Miséricordieux, Prophète pour notre temps, grande Mystique, Maîtresse de vie spirituelle, tels sont les titres qui accompagnent le plus souvent le nom de Sainte Soeur Faustine Kowalska, une religieuse de la Con- grégation de Notre-Dame de la Miséricorde. Elle compte parmi les saints les plus connus et aimés et parmi les plus grands mystiques dans l’histoire de l’Eglise.
Née le 25 août 1905 dans le petit village de Głogowiec en Pologne centrale, elle était la troisième des dix enfants de Stanislas et Marianna Kowalski. Baptisée deux jours plus tard, le 27 août dans l’église paroissiale de Świnice Warckie, elle reçut le prénom d’Helena (Hélène). A l’âge de 9 ans, elle fit sa première Communion. Sa scolarité fut par trop brève – seulement trois classes d’école primaire. Adolescente, elle devint servante auprès d’une famille aisée, d’abord à Aleksandrów Łódzki et ensuite dans la grande ville de Łódź. Hélène sentait très tôt la grâce de la vocation, notamment dès l’âge de 7 ans. Cependant ses parents s’op- posèrent dans le temps à ce qu’elle entrât au couvent. Pressée par la vision du Christ souffrant, Hélène partit enfin pour Varsovie, au mois de juillet 1924 pour y chercher un couvent. Cependant elle dut travailler encore un an comme fille au pair afin de gagner sa modeste dot. Le 1 août 1925, elle franchit définitivement le seuil de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde à Varsovie, rue Żytnia.
Soeur Faustine vécut 13 ans dans la Congrégation, en travaillant dans différents monastères : à Cracovie, où son séjour fut le plus long, ensuite à Varsovie, à Płock et à Wilno (Vilnus), en y exerçant tour à tour les tâches de cuisinière, vendeuse de pain, jardinière et de soeur portière. Atteinte de la tuberculose des poumons et des intestins, Soeur Faustine dut, à plusieurs reprises, faire des cures (plus de 8 mois en tout) dans les hôpitaux-sanatoriums à Cracovie-Prądnik. A dire vrai, bien plus que par la tuberculose, elle souffrait comme victime d’expiation volontaire pour les pécheurs, en tant qu’apôtre de la divine Miséricorde. Elle fut une grande mystique et reçut de Dieu des grâces extraordinaires de révélations, extases, bilocation, stigmates cachés, lecture dans les âmes, fiançailles et noces mystiques.
La mission principale de Soeur Faustine consiste à transmettre à l’Eglise et au monde entier le message de la Miséricorde qui est un rappel d’une vérité biblique de l’Amour miséricordieux de Dieu pour chaque homme et une invitation à mettre entièrement confiance en Lui et à être miséricordieux pour les autres. Jésus lui fit connaître non seulement la profondeur de sa miséricorde, mais Il lui transmit des pratiques nouvelles de la Dévotion à la Miséricorde : le tableau signé Jésus j’ai confiance en Toi !, la Fête de la Miséricorde, le Chapelet à la Miséricorde divine, la prière à l’heure de la mort du Christ en croix, dite l’Heure de la Miséricorde. Chacune de ces pratiques de la Dévotion est accompagnée de grandes promesses de Dieu, tout comme le fait de proclamer le message de la Miséricorde ; ceci à condition de mettre confiance en Lui, faire Sa Volonté et témoigner de la miséricorde envers le prochain.
Soeur Faustine est morte à l’âge de 33 ans seulement, le 5 octobre 1938, dans le monastère de Cracovie-Łagiewniki, en Pologne. De son charisme et de son expérience mystique est né un Mouvement Apostolique de la divine Miséricorde qui poursuit sa mission, proclame au monde le message de la Miséricorde, et en est témoin par la vie riche en miséricorde, en oeuvres, en paroles et par la prière.
Le Saint Père Jean Paul II a élevé Soeur Faustine à la gloire des autels en la béatifiant à Rome, le 18 avril 1993. Il l’a également inscrite au cortège de tous les saints de l’Eglise, le 30 avril 2000. Les reliques de sainte Soeur Faustine se trouvent au Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Cracovie-Łagiewniki en Pologne. Le Saint Père Jean-Paul II a dit qu’au siècle des grands totalitarismes, Sœur Faustine devint la porte-parole d’un message, en vertu duquel l’unique contrepoids possible au mal dont lesdits totalitarismes étaient porteurs, était la vérité de la miséricorde de Dieu. Il appela le Petit Journal de Soeur Faustine « un évangile créé dans l’optique du XXe siècle », qui a permis aux hommes de traverser l’épreuve extrêmement douloureuse de cette époque. Ce message, dit son sucesseur, le Saint Père Benoît XVI, est réellement le message majeur de notre époque : la miséricorde en tant que puissance de Dieu et limite que Dieu oppose au mal du monde entier.